Mon histoire avec l’aquarelle
J’ai toujours aimé peindre et dessiner, depuis toute petite. Peinture à l’huile, dessin au crayon de papier, gouache, aquarelle … j’ai testé pas mal de médiums.
Et puis je suis devenue maman, et j’ai délaissé mon matériel.
Enfin, pas complètement, parce que je suis devenue maman mais également maitresse.
J’ai débuté en maternelle, alors j’ai eu la chance de pouvoir laisser s’exprimer ce côté créatif. Cinq années, pendant lesquels nous avons fait le tour du monde avec mes élèves. Nous avons découvert ensemble l’art de chaque continent, et j’ai adoré ça. Je me rappelle les expositions de fin d’année où toutes les oeuvres des enfants remplissaient le hall de l’école. C’était génial !
Et puis ma classe a fermé, j’ai du partir … J’ai obtenu un poste dans une école élémentaire cette fois. La catastrophe pour moi ! J’avais peur d’enseigner à des élèves de cm. Et finalement, j’y suis depuis 2013. Et je ne changerais pour rien au monde maintenant.
Je propose moins de séances d‘art à mes élèves, mais nous en faisons quand même et c’est toujours un plaisir.
En mars 2020, nous avons vécu le premier confinement. Un cauchemar pour tout le monde. Je l’ai très très mal vécu …
Ma fille, Lola, a été opérée du coeur à la naissance, et depuis, j’ai gardé des traces, et j’ai peur des microbes … J’ai développé des Tocs, alors ce covid, c’était juste l’angoisse !
Nous ne sommes pas sortis de la maison pendant 3 mois, même le jardin me faisait peur.
Mon psy, que j’avais au téléphone, m’a conseillé de lâcher la télé et les infos que je regardais en boucle, et de débuter une activité pendant laquelle je ne penserai pas à tout ça.
J’avais une palette d’aquarelle, un pinceau et du papier cellulose dans un tiroir de mon salon.
Je les ai sortis, sans grande conviction. Et pourtant, ça a été une révélation, une vraie thérapie.
Des heures à peindre, ne pas penser à cette actualité si anxiogène.
J’avais trouvé mon activité pour ne plus penser, ne plus regarder ces chiffres à la télé.
Petit à petit, je suis sortie. De la maison, puis dans la rue. Mais loin des gens qu’on croisait. J’étais terrifiée.
Un jour, on a pris nos vélos et nous sommes allés en forêt. Un sentiment de liberté. Il n’y avait personne, c’est ce qu’il me fallait.
On a recommencé, souvent. Je prenais beaucoup de photos pendant nos balades, et je peignais ce que j’avais immortalisé dans mon téléphone.
J’ai peint, tous les jours.
Je n’ai pas pu reprendre le travail. Les enfants ne sont pas retournés à l’école. Nous avons continué la classe à la maison.
L’été, petit à petit, nous avons recommencé à vivre, mais pas tout à fait normalement. Toujours loin des gens.
Et pendant tout ce temps, j’ai continué à peindre.
J’avais un compte Instagram, avec mes proches. J’ai partagé mes premières aquarelles, je ne sais même plus trop pourquoi …
J’ai commencé à suivre des comptes d’aquarellistes, pour m’inspirer.
Tout doucement, je devenais moi aussi aquarelliste.
J’ai participé à des challenges, aux stages de Marie, j’ai découvert des personnes incroyables.
Et puis mon compte s’est développé, je ne sais pas trop comment ni pourquoi.
La régularité je pense. Je postais pour mon plaisir, pas pour les likes ou le nombre d’abonnés.
C’est fou, c’est allé assez vite. Je me suis retrouvée avec des milliers de personnes qui me suivaient, je ne m’en rendais même pas compte.
Depuis, l’aquarelle ne m’a plus quittée. C’est ma bulle d’oxygène, ma thérapie. Je m’y réfugie quand je ne vais pas bien. Je sors mes pinceaux quand je suis heureuse, parce que ça me fait du bien de poser les couleurs sur ce papier coton.
Avoir une activité créative est indispensable je pense. La peinture, l’écriture, la photo, même le jardinage.
J’ai d’ailleurs redécouvert le plaisir d’être dans mon jardin à cette période. Depuis, j’y passe beaucoup de temps. C’est très relaxant, ça vide la tête.
Si vous souhaitez en savoir plus sur mon histoire, vous pouvez écouter l’épisode 83 du Podcast fait Main, où j’ai eu le plaisir d’échanger avec Mélanie sur mon parcours et mon histoire.
A bientôt !
Julie
